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RECHERCHE MUSIQUE/MOUVEMENT

"En entrant au Conservatoire supérieur, j'eus le trac pour la première fois de ma vie et mon instrument ne voulait plus sonner.

Plus je voulais réussir, plus je travaillais, plus je forçais, moins j'arrivais à jouer.

Il me fallut quatre ans, des professeurs extraordinaires et beaucoup de travail de conscience corporelle pour comprendre que ce n'était pas mon instrument qui ne sonnait pas, mais que c'était mon corps qui ne résonnait plus.

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A partir de ce moment là, le corps a été au centre de mes préoccupations. "

Elsa Marquet Lienhart

Minimorphoses, le regard du cygne elsa marquet lienhart

Crédit photo: PFog, Festival Signes d'automne, Le regard du Cygne, Minimorphoses, 2015

Depuis 2013, Elsa Marquet Lienhart mène une recherche sur les possibilités de mouvement avec son instrument. Elle développe des outils de recherche pour tous les instrumentistes sur la relation corps-instrument qu'elle transmet dans son stage Musique en mouvement.

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Son travail corporel avec le Théâtre du Mouvement sur le rapport à l'objet, lui a permis de désacraliser son instrument, de le voir autrement, parfois métaphoriquement. Il lui a aussi permis d'organiser différemment son rapport à l'instrument, dans l'espace, dans la manière de le tenir etc.

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Le travail du Théâtre du mouvement sur la notion de "musicalité du mouvement" lui a permis d'aborder l'écriture du corps de manière musicale.

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Le compositeur Olivier Messiaen a défini dans "mode de valeurs et d'intensités" quatre paramètres compositionnels qui sont: le rythme, la hauteur, les nuances, les articulations.

En mouvement, on peut développer des analogies sur les mêmes paramètres et ainsi écrire la "musique visuelle" de la même manière que la "musique sonore"

A partir de ces analogies, il est ainsi possible de faire dialoguer les deux musiques. 

Dans Minimorphoses autour des 5 miniatures pour flûte alto de Philippe Hersant, dans Syrinx de claude Debussy et dans Masque de Takemitsu et le Pierrot Lunaire d'Arnold Schoenberg, Elsa Marquet Lienhart a choisi de créer des partitions chorégraphiques en dialogue avec les  partitions musicales existantes.

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Au contraire, dans certaines parties d'Aeterna, il a été possible de composer la musique à partir de partitions corporelles, en se servant de l'influence du mouvement sur le son.

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Il est aussi bien sûr possible (mais difficile) d'improviser la musique et le mouvement en même temps ou de construire une double partition musicale et corporelle pas à pas.

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La recherche continue...

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Riche de ses recherches, elle donne régulièrement des stages dans des conservatoires français et internationaux pour les élèves ou les professeurs de musique, danse et art dramatique. Elle a enseigné entre autre à la Haute Ecole de Musique de Lausanne, au PôleSup'93, au Conservatoire de Narbonne, au Conservatoire d' Aix les bains, au CRD de Meudon....

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Curieuse et passionnée, Elsa est toujours à la recherche de nouvelles rencontres pour partager des points de vue et des expériences sur le rapport musique/mouvement et les différentes formes de représentation que cela amène.

Crédit photo arrière-plan: Antonin Dupel, Festival Mimage 2015, Minimorphoses

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